« Ou comment souffler le chaud et le froid à la fois,
comme un remède à la vie et la mort en même temps. »

Les îles du désir flottent à la surface du temps.
Une fois encore rallumer la chandelle.
Pour lire une autre page du livre de la vie.
Et caresser sa surface vierge du bout du doigt.
Racontées par les enfants les histoires semblent incroyables.
Cela ne mène a rien de tourner une page, autant passer au travers.
Avec cette flamme brûle la page.
Laisse les cendres s'envoler.
Se retourner dans mon lit en pensant à toi sans trouver le sommeil.
Si seulement cette histoire pouvais s'écrire à même ta peau.

Un homme qui dort tient en cercle autour de lui le fil des heures, l’ordre des années et des mondes. Il les consulte d’instinct en s’éveillant, et y lit en une seconde le point de la terre qu’il occupe, le temps qui s’est écoulé jusqu’à son réveil ; mais leurs rangs peuvent se mêler, se rompre.

Des femmes qui dansent en cercle autour du fils du temps.
Et épuisent dans son feu leur désir.
Mais en elles peut s'éveiller un rêve.
Origine du monde, lanterne magique.
Nouvelle ère qui naît quand il retient son souffle.
S'il goutte comme est bon leur amour, il se lèvera et dansera avec elles.

Peut-être l’immobilité des choses autour de nous leur est-elle imposée par notre certitude que ce sont elles et non pas d’autres, par l’immobilité de notre pensée en face d’elles.

Que se passe-t-il quand le temps se répète indéfiniment ?
Est ce que nous entrons en transe ?
Est ce qu'alors le passé le présent et le futur deviennent indistincts ?

A la mémoire du temps perdu.
Nous n'avions plus besoin du sommeil.
Gagner par l'envie d'être vivant.
Elle est là l'illumination.
Si chaque être trouve enfin son chemin.

Qui a dit que le temps (de l'amour) est une illusion ?

Morne & Proust
http://www.inlibroveritas.net/edition/8952/morne